Tout savoir sur l'Estimation d'une sculpture Igor Mitoraj (Guide Complet 2025)

Vous vous interrogez sur la valeur d’une sculpture d’Igor Mitoraj ? Nos commissaires-priseurs ArtFlow Enchères vous proposent un guide clair pour mieux comprendre les critères d’évaluation de cet artiste incontournable de la seconde moitié du XXe siècle.

Les créations de Mitoraj se reconnaissent à leurs silhouettes fragmentées, héritées de l’esthétique gréco-romaine. L’artiste a su conjuguer force et vulnérabilité à travers des bustes, visages et corps inachevés, qui interrogent la mémoire et la fragilité de l’homme. Ses matériaux de prédilection, le bronze et le marbre de Carrare, donnent à ses sculptures une présence à la fois intemporelle et méditative, aujourd’hui visibles dans de nombreuses collections publiques et privées à travers le monde.

Pour déterminer la valeur d’une œuvre signée Igor Mitoraj, plusieurs paramètres entrent en ligne de compte : la nature du matériau, la taille, le nombre d’exemplaires (pièce unique ou édition limitée), la provenance et l’état général de conservation.
ArtFlow Enchères met à votre disposition une expertise gratuite, confidentielle et sans obligation, afin de vous accompagner dans l’estimation et la mise en valeur de vos sculptures de Mitoraj.

Persée, Igor Mitoraj

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Qui est Igor Mitoraj ? 

Igor Mitoraj (1944-2014) nait à Oederan, en Allemagne, dans un contexte marqué par la Seconde Guerre mondiale. Sa mère, d’origine polonaise, y avait été envoyée au travail forcé, tandis que son père, officier français de la Légion étrangère, resta absent de sa vie.

Après 1945, il grandit en Pologne et entreprend des études artistiques à l’Académie des Beaux-Arts de Cracovie. Il y suit l’enseignement de Tadeusz Kantor, créateur majeur du théâtre d’avant-garde et des arts visuels, qui l’encourage à poursuivre sa carrière hors du bloc soviétique.

Dans les années 1970, Mitoraj franchit le rideau de fer et s’installe à Paris. Un voyage au Mexique, où il découvre l’art précolombien, marque un tournant décisif : il choisit la sculpture comme médium privilégié, tout en continuant de nourrir son œuvre des références classiques de la civilisation européenne. Ses premières expositions parisiennes, notamment à la galerie La Hune, attirent rapidement l’attention du public et des collectionneurs.

Sculpteur du bronze, de la terre cuite et du marbre, il installe son atelier à Pietrasanta, en Toscane, non loin des carrières de Carrare. Son langage artistique, fait de visages et de corps fragmentés, trouve un écho international dans les décennies 1980 et 1990.

Ses œuvres monumentales investissent aussi bien l’espace urbain que les sites historiques : Tindaro face à la tour KPMG et Icare sous la Grande Arche de la Défense, Eros Bendato à Cracovie, sans oublier l’installation au Jardin des Tuileries en 2004 ou encore l’exposition magistrale de 2014 à Pompéi. Cette dernière illustre parfaitement la tension au cœur de son œuvre : entre permanence de l’Antiquité et vulnérabilité de l’homme contemporain.



Igor Mitoraj bronze

Quelles sont les thématiques abordées par Igor Mitoraj ?

“[…] Dans les sculptures tronquées ou déchirées prévaut une dimension dramatique et dynamique. Ces déchirures dans les torses et dans les têtes sont comme de grandes blessures béantes, qui sont là pour témoigner de toute la fragilité et toute la précarité de l’existence humaine

MALBERTI Claudio, Igor Mitoraj, Milan, Art-Objet, 1986.

L’œuvre d’Igor Mitoraj repose sur un jeu de contradictions basé sur une relecture de la société contemporaine par le retour à l’antique. Ses sculptures puisent en effet dans la tradition antique gréco-romaine, dans ses formes, ses matériaux notamment le marbre de Carrare et ses sujets (Icare, Éros, ou encore Tyndare).

Cette inspiration néo-classique est cependant mise à mal par le traitement scarifié, fragmenté des œuvres. Tête monumentale aux yeux bandés, membre isolé ou corps fissuré, tronqué, ces sujets expriment les failles de l’humanité, physiques et internes. Les sculptures monumentales, installées dans l’espace public, à travers le monde, renforcent également ce message d’introspection universel.


Cette esthétique de la ruine interroge sur le temps qui passe, incarné par les ruines des vestiges antiques et sur la beauté fragile et éphémère de la condition humaine.

De ces fragments, neufs mais déjà en ruines, anciens mais contemporains, aux canons parfaits mais brisés, surgit un témoignage brut et intemporel.  

Visage Igor Mitoraj

Comment estimer une œuvre d’Igor Mitoraj ? 

Le marché de l’art autour d’Igor Mitoraj est aujourd’hui bien établi et stable, renforcé par la forte visibilité publique de ses œuvres. Il est en particulier prisé des collectionneurs français, italiens et polonais. L’estimation d’une oeuvre de Mitoraj varie selon la technique utilisée, sa période de production, sa taille et son sujet, son nombre de tirage ou encore son état de conservation et sa provenance. 

Estimation d’un bronze d’Igor Mitoraj

Les multiples produits en grand nombre d’exemplaires – souvent 1 000 – sont généralement en bronze et sont régulièrement présentés sur le marché de l’art. Un bronze d’Igor Mitoraj peut être estimé entre 2 000 et 5 000 euros en moyenne pour des multiples d’environ 1000 exemplaires.

Les plus petits modèles (environ 10 cm) se vendent quant à eux quelques centaines d’euros. 

Estimation de bronzes et marbres, pièces uniques ou très faible tirage : 

Les bronzes, marbres ou terres cuites monumentaux, pièces uniques ou tirés à très faibles exemplaires (4 ou 6, plus des épreuves d’artiste), sont beaucoup plus rares sur le marché

Ainsi l’estimation de pièces uniques de Mitoraj commence pour les plus petits modèles autour de 20 000 euros et peuvent atteindre 50 000 à 80 000 euros pour les pièces les plus exceptionnelles. 

Estimation de dessins et estampes de Mitoraj 

Moins connus du grand public, les travaux sur papier d’Igor Mitoraj constituent une porte d’entrée accessible pour les collectionneurs.
Les estampes d’Igor Mitoraj se vendent en moyenne quelques centaines d’euros tandis que l’estimation de dessins de Mitoraj va de 1 000 à 3 000 €. 

 

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Signature Igor Mitoraj

Comment reconnaître la signature de Mitoraj ?

Sur ses bronzes, Igor Mitoraj signe d’une inscription « Mitoraj », souvent gravée à la main ou moulée directement dans la cire avant la fonte.

Le positionnement varie, mais on retrouve fréquemment la signature de Mitoraj à la base ou à l’arrière de la sculpture. Sur les multiples, la signature est accompagnée de la numérotation de l’œuvre. 

Enfin, un cachet de fondeur peut être présent, notamment celui de la Fonderia Tesconi à Pietrasanta ou pour celui des éditions Artcurial. 

Le saviez-vous ?

Profondément attaché à Pietrasanta, où il avait installé son atelier dès 1983, Igor Mitoraj fut honoré de la citoyenneté d’honneur en 2001, en reconnaissance de son rôle central dans la vie artistique locale. À sa mort en 2014 à Paris, son souhait fut d’y être inhumé. Ses cendres reposent désormais dans le Duomo de Pietrasanta, au cœur de la ville, dans un tombeau conçu à son image : une dalle surmontée d’un Christ fragmenté, à l’antique, traversé par une croix sur l’ensemble du corps.

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