Tout savoir sur l'Estimation d'un Tableau de Cottavoz (Guide Complet 2024)

Qui est André Cottavoz ?

André Cottavoz (1922-2012) est un peintre français réputé, né à Saint-Marcellin dans l’Isère. Il est l’une des figures marquantes du mouvement Sanzisme, un groupe de jeunes artistes lyonnais des années 1940 qui rejetaient les courants traditionnels tels que l’impressionnisme et le cubisme.

Cottavoz est connu pour sa technique de peinture en relief, où il « sculpte » littéralement la matière à l’aide d’un couteau ou de ses mains, créant des œuvres texturées aux couleurs vibrantes.

Débuts et formation de Cottavoz

Dès son plus jeune âge, Cottavoz montre un talent pour la peinture. Sa mère, elle-même aquarelliste, l’encourage dans cette voie et l’emmène peindre en plein air.

Après avoir intégré l’École des Beaux-Arts de Lyon en 1939, ses études sont interrompues par la Seconde Guerre mondiale, où il est contraint de travailler dans le cadre du Service du travail obligatoire en Autriche. Pendant cette période difficile, il continue à peindre, ce qui lui permet de maintenir un lien avec son art​.

Le Sanzisme et l’épanouissement artistique

En 1948, après la guerre, Cottavoz retourne à Lyon et participe à la création du groupe Sanziste avec d’autres artistes lyonnais comme Jean Fusaro et Jacques Truphémus.

Le terme « Sanzisme » reflète leur volonté de se détacher de toute étiquette artistique, rejetant les « ismes » de leur temps. Ce mouvement contribue à sa renommée en France et à l’étranger​.

L’œuvre de Cottavoz se caractérise par une utilisation épaisse de la peinture et une palette de couleurs éclatantes. Sa technique unique, souvent réalisée au couteau, confère à ses tableaux un aspect tridimensionnel.

Ses sujets de prédilection incluent des paysages méditerranéens, des scènes de la vie quotidienne, des natures mortes, et des portraits. La lumière, omniprésente dans ses œuvres, ne se contente pas d’illuminer ses sujets, elle semble émaner directement de la matière elle-même​.

Carrière internationale et reconnaissance

Dans les années 1950, Cottavoz gagne en notoriété et reçoit le prix Fénéon en 1953. Ses œuvres sont rapidement exposées dans des galeries à Paris, puis à l’international.

Il tisse également des liens avec des artistes tels que Picasso à Vallauris, où il s’installe plus tard. Ses expositions au Japon, notamment à la Galerie Taménaga, consolident sa réputation à l’étranger, et son travail est désormais présent dans des musées et collections prestigieuses à travers le monde​.

Un artiste singulier

Tout au long de sa carrière, Cottavoz refuse de se conformer aux tendances de l’art abstrait dominant, préférant explorer les limites de la figuration tout en restant fidèle à sa vision personnelle.

Son œuvre se distingue par sa richesse texturale, son expressivité et son lien fort avec la lumière et la couleur. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des grands maîtres de la peinture figurative lyonnaise du XXe siècle​.

André Cottavoz laisse un héritage artistique important, avec des œuvres exposées en permanence dans des galeries à Paris, Lyon, et Toulon, et une cote qui ne cesse d’augmenter sur le marché de l’art contemporain.

Quelle estimation pour un tableau de Cottavoz ? 

Les œuvres d’André Cottavoz, peintre français emblématique du mouvement Sanziste, sont très recherchées sur le marché de l’art.

Ses tableaux se caractérisent par une technique unique où la peinture est appliquée en couches épaisses, presque sculptées, créant des œuvres texturées qui captivent les collectionneurs.

Prix des huiles sur toile de Cottavoz

Les huiles sur toile de Cottavoz sont les œuvres les plus prisées. Elles se vendent généralement entre 1 000 et 10 000 euros, selon la taille, le sujet et la provenance.

Par exemple, des tableaux représentant des paysages méditerranéens, un thème récurrent chez l’artiste, peuvent atteindre des sommes importantes. Les œuvres de grande dimension ou celles réalisées dans des périodes clés de sa carrière se situent dans le haut de cette fourchette​.

Un exemple notable est une toile vendue pour 14 500 euros, représentant un paysage du Sud de la France, une thématique chère à l’artiste. Les scènes méditerranéennes, souvent baignées de lumière et utilisant une palette de couleurs vives, sont particulièrement recherchées par les collectionneurs​.

Dessins et lithographies de Cottavoz

Les dessins et lithographies de Cottavoz, bien que moins coûteux que ses toiles, sont également populaires.

Les dessins au crayon ou à l’encre, souvent des études préparatoires pour ses grandes toiles, se vendent entre 50 et 2 500 euros, en fonction de leur qualité et de leur état d’aboutissement.

Les lithographies, qui capturent la texture et la profondeur de ses œuvres en trois dimensions, sont accessibles à des prix allant de 40 à 1 000 euros​.

Facteurs influençant les prix de Cottavoz

Plusieurs facteurs influencent la valeur des œuvres de Cottavoz : la taille de la toile, le thème représenté, l’époque de création et l’état de conservation.

Les peintures de ses premières périodes, notamment celles des années 1950-60, sont particulièrement recherchées.

Les œuvres présentant une forte épaisseur de matière, où Cottavoz sculpte littéralement la peinture, tendent à attirer davantage d’acheteurs​.

Marché international 

Le marché international, notamment au Japon, a joué un rôle crucial dans la reconnaissance de Cottavoz. Ses expositions à la Galerie Taménaga à Tokyo ont contribué à accroître la demande pour ses œuvres en Asie, ce qui a fait grimper leur cote​.

En résumé, les œuvres d’André Cottavoz sont de plus en plus prisées, avec des prix pouvant varier considérablement selon le type de support et la période de l’œuvre. Les huiles sur toile, en particulier, continuent d’attirer des collectionneurs du monde entier.

Comment reconnaître une oeuvre réalisée par Cottavoz ?

Pour reconnaître une œuvre d’André Cottavoz, il est essentiel de s’appuyer sur des éléments objectifs. L’estimation d’un tableau de Cottavoz s’appuie bien sûr sur son authentification. 

La signature de Cottavoz

Les œuvres de Cottavoz sont habituellement signées dans un coin de la toile, souvent en bas à droite ou à gauche.

La signature est généralement simple, avec « Cottavoz » écrit en lettres lisibles. L’analyse de la signature est un premier élément important pour confirmer l’authenticité d’une œuvre.

Cependant, comme pour tout artiste renommé, la signature seule ne suffit pas à garantir l’authenticité, car elle peut être imitée​.

La provenance et la documentation

Un tableau de Cottavoz authentique peut idéalement être accompagné de documents prouvant sa provenance. Cela inclut des certificats d’authenticité délivrés par des galeries reconnues ou des bordereaux de maisons de vente, ainsi que des catalogues d’exposition où l’œuvre a été présentée.

Les pièces ayant une provenance claire sont non seulement plus fiables, mais aussi plus prisées sur le marché​.

Faire appel à un commissaire-priseur

Pour garantir l’authenticité d’une œuvre de Cottavoz, faire appel à un commissaire-priseur ou à un expert en art est recommandé.

Ces professionnels peuvent vérifier la signature, l’état de la toile, et l’authenticité de la provenance de votre oeuvre de Cottavoz et vous communiquer une estimation professionnelle et fiable basée sur l’authenticité de la toile.

Ils ont accès à des bases de données spécialisées et peuvent comparer l’œuvre avec celles ayant déjà été vendues aux enchères.

Chez Artflow Enchères, les estimations gratuites et confidentielles offertes par les commissaires-priseurs permettent d’obtenir une évaluation précise de la valeur de l’œuvre​. Nous vous proposons de vous accompagner dans l’estimation de tableau de Cottavoz. 

Le saviez-vous ?

André Cottavoz, célèbre pour sa technique de peinture épaisse en relief, utilisait parfois un couteau à palette pour appliquer la peinture sur ses toiles, créant ainsi des textures en trois dimensions.

Il ne se contentait pas d’utiliser des pinceaux traditionnels, mais sculptait littéralement la matière sur ses œuvres. Ce style particulier, que l’on peut observer de près sans perdre la lisibilité de l’image, lui a valu une reconnaissance internationale, notamment au Japon, où son travail a été régulièrement exposé dès les années 1960​.